Résolution de l'énigme 470




Ø    Titre.


Le titre se comprendra à la fin de l’énigme. C’est-à-dire qu’à la fin de l’énigme, soit il prendra tout son sens à la lumière de ce que l’on aura découvert et nous le comprendrons alors, soit nous devrons l’ « utiliser » à ce moment-là de l'énigme.



Ø    Texte.


Nous avons une charade.

Le tout de la charade donne « a roncevaux » ou « A RONCEVAUX » que l’on transforme en « à Roncevaux » ou bien « A Roncevaux » ou bien encore « À Roncevaux ».


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Remarque à propos d’une des parties de la charade, mon premier.



Si l'on transcrit mon tout en lettres minuscules, alors nous sommes obligés d'ajouter un accent grave sur le premier item de la charade afin que cela fasse sens.

Cela étant dit, puisque nous prenons, pour des raisons de correction académique, la liberté de transformer « r » en « R » (car c'est la première lettre du nom propre "Roncevaux"), il n’y a pas de raison de ne pas faire de même avec le « a » (première lettre de la propostion "A Roncevaux")... Dès lors, la correction académique ne nous tiendrait plus rigueur de l’absence de l’accent sur la préposition ainsi mise en majuscule.


De plus :
Q - Si le résultat d'une charade me donne le mot « chocolat » mais que mon Xème donnant « a » me donne un « a » accentué et non pas un « a » non accentué, diriez-vous que l'auteur de la charade a fait une légère approximation et que cela n'a aucune importance ?
R - Je ne sais pas. Si ce sont des capitales non accentuées, je suppose que ce ne serait pas une faute...



En conséquence, le fait de d'assimiler le premier item de la charade à la préposition "à" n'est pas abusive ni incorrecte.


Cela étant dit, rien ne nous empêche de transcrire mon tout en lettres majuscules. De cette manière, toutes ces questions relatives à l'accentuation ne se posent pas.


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Poursuivons.

Nous avons donc découvert "A RONCEVAUX".



De rapides recherches nous apprennent qu’il existe deux lieux portant le nom de Roncevaux.


- Un hameau du nom de Roncevaux, rattaché à la commune de Malesherbes (code postal 45330), dans le département du Loiret.

- Une commune du nord de l'Espagne, Roncevaux (Roncesvalles en espagnol et Orreaga en basque).


Quel lieu, parmi ces deux, va-t-on associer au tout de la charade ?

Nous allons alors utiliser la clé de passage fournie par l’énigme précédente. Elle va nous permettre d’orienter notre choix en nous conduisant à nous intéresser à la commune espagnole puisque cette dernière est au sud de Bourges tandis que le hameau du Loiret est au nord.


Comme il n’y a qu’un lieu à trouver en 470, j’en conclus que nous avons donc déjà résolu une partie de l’énigme puisque nous venons d’en trouver un.


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Approfondissons maintenant nos recherches sur le "Roncevaux espagnol".

Ce modeste village des Pyrénées est situé au pied du versant sud du col de Roncevaux (encore appelé col d'Ibañeta).


De Roncevaux à Roland.

Selon la légende, c'est là que Roland, conduisant l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, fut surpris par les Vascons le 15 août 778.

Un rocher de granit orné de bas-reliefs en bronze chante la mémoire de Roland, chevalier qui inspira la plus célèbre des chansons de geste.


Le toponyme Roncesvalles.

Traditionnellement, le toponyme Roncesvalles était traduit par « vallée d'aubépines » et le nom en basque se base sur cette interprétation : Orreaga, « lieu de genévriers ».

Les mouvements successifs de pèlerins ont fini par franciser le nom : Rozabal, Ronzaval, Roncesvals et enfin Roncevaux. Sans doute, l'influence française est aussi la conséquence du tragique souvenir de l'échec de l'armée de Charlemagne en 778.

Quelques décennies plus tard, après la fondation de l'Église Collégiale, on a dû différencier la commune et l'hôpital. La première était connue comme « Bourg de Roncevaux » ou encore « Roncevaux » pendant le Moyen-Âge. Par la suite et bien qu'il ait été fondé plus tard, l'hôpital s'est approprié le vieux toponyme.


De Roland à Durandal.

Une distance de quelques centaines de mètres séparent la commune de l'hôpital ; sur un monticule disposé entre ces lieux, se trouve un monolithe orné d’une Durandal en fer forgé dédié à Roland.




Portons notre attention quelques instants sur cette fameuse épée.

Durandal est le nom de l'épée du chevalier Roland. La mort de ce dernier à Roncevaux dans une embuscade tendue par des Basques est racontée dans la Chanson de Roland (dans laquelle les Basques sont remplacés par les Maures). Sentant sa fin approcher, Roland tenta de briser Durandal sur un rocher, pour éviter qu'elle ne soit prise par l'ennemi. Mais la lame resta intacte et fit éclater la roche, ouvrant la Brèche de Roland.



(La Brèche de Roland vue de près.)


(La Brèche de Roland vue de loin.)


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Note.

Une version de la légende veut que Roland, sur le point de mourir, ait alors appelé l'archange Saint-Michel à l'aide, puis lancé l'épée dans les airs en direction de la vallée. Mais l'épée "parcourut" alors miraculeusement (portée par l'archange) plusieurs centaines de kilomètres avant de se ficher dans le rocher de Notre-Dame de Rocamadour où on peut encore l'admirer aujourd'hui.





Le fait que sur le visuel de l'énigme, l’épée soit « plantée » et que de plus, il soit important qu’elle le soit, pourrait nous faire penser à Rocamadour.

Mais comme il n’y a qu’un seul lieu à trouver dans l’énigme, considérons Rocamadour comme une fausse piste.

Nous verrons ci-dessous comment expliquer le fait que l'épée soit "plantée".


De Roland à la chanson de geste.

Après sa campagne en Espagne, l'épopée relate la résistance héroïque de l'arrière-garde de Charlemagne le 15 août 778 face à une attaque surprise des Maures au col de Roncevaux.

Mais la plupart des historiens s'accordent pour dire que les chevaliers carolingiens ont, en fait, affronté la guérilla basque et non l'armée sarrasine.

En pleine époque de reconquête de l'Europe et de conquêtes en Orient, il est fort possible que ce texte ait été écrit pour donner un fondement historique aux croisades et transformer une guerre territoriale en guerre sainte.



Ø    Visuel.


    Ø    Une épée.

Épée.
Arme blanche à simple ou double tranchant (fil) composée d'une lame droite en métal pourvue le cas échéant d'une gouttière (dépression longitudinale), d'une poignée et à certaines époques, d'une garde protégeant la main et d'un pommeau.

Fusée.
Partie de l’épée qui pénètre dans la poignée.


    Ø    Un rocher.

La partie gauche du rocher reprend le contour de la côté nord de l'Espagne ainsi que le début de la ligne des Pyrénées.


    Ø    Une épée plantée dans un rocher.

Dans la réalité de la légende, Durandal n'est pas (et n'a jamais été) « plantée ». Par contre, la Durandal du graphique l’est.

N’en déduisons pas pour autant que l’épée est là pour nous éloigner de notre solution mais considérons qu'il s'agit plutôt là, d'un élément nous apportant autre chose.


C'est pour cela que Max dit qu'il est important qu'elle soit plantée.

Et en effet.

Son implantation, si l'on peut dire, représente de manière graphique un lieu géographique.

En effet, si l'on superpose la ligne représentant la côte cantabrique du visuel avec son homologue cartographique, on s'aperçoit que l'endroit où s'enfonce la lame de l'épée, épouse la forme du rocher.


D’une manière graphique, on peut donc affirmer que l’épée est belle et bien plantée « à Roncevaux ».

Et en ce sens, elle corrobore donc bien le tout de la charade.



(Merci au chercheur qui a fait le montage ci-dessous, montage qui illustre parfaitement ce qui est dit précédemment.)




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REMARQUE IMPORTANTE.

Nous avions découvert dans la 780 l'existence dans les visuels de deux niveaux d'échelle. (Voir ici.)

Cette énigme confirme et démontre le triptyque composé par les énigmes 530 (niveau macro), 780 (découverte de ce concept), et 470 (niveau micro) ainsi que la relation qui les unit au niveau graphique.

Cela est illustré par le montage suivant.



Figure 1.                                                                    Figure 2.


On vient de mettre en évidence graphiquement le "lieu" d'implantation de l'épée.

Dès lors, on peut ensuite repasser au niveau macro et "positionner" nos éléments correspondants à ce niveau, c'est-à-dire la côte cantabrique niveau macro du visuel 530 et l'épée niveau macro du visuel 780 (voir ici).



Figure 2.                                                                           Figure 3.


La figure 3 sera placée dans la rubrique Dans notre besace.


Bien sûr un tel montage ne peut se faire que de façon approximative et n'a, en ce sens, pas de réelle valeur sur le plan d'une quelconque précision.

À cause de cela, si l'on doit en tirer des informations, elles ne pourront avoir de valeur qu'indicative.



    Ø    Divers.

Le fond du visuel montre des sommets pointus : c'est la "marque" des montagnes "jeunes", comme le sont les Pyrénées.



Ø    Titre.


« Ce n’est le bon chemin que si la flèche vise le cœur. »


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Puisque le titre se comprend à la fin de l'énigme, étudions-le maintenant.

Rappelons-nous aussi que grâce à l'IS vue au cours de l'énigme précédente, nous avons associé la notion de coeur avec la notion d'ouverture. (Voir ici).

Nous allons donc étudier le titre en concomitance avec la dernière phrase de l'énigme (
"par l'Ouverture, tu verras la lumière"), d'autant que cette phrase n'a pas encore été abordée.


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Flèche.

-    Arme de jet que l'on lance avec un arc.
-    Objet qui a la forme d’une flèche ;
-    Signe figurant une flèche et servant à désigner une direction quelconque ou à attirer l’attention sur un point précis ;
-    En typographie, ligne droite tracée par le correcteur d’imprimerie sur une épreuve chargée, pour conduire à un signe indicatif de correction. (On dit aussi fusée.)
-    Le dessin stylisé d'une flèche a été également été désigné par le mot flèche ; ainsi : ce mot désigne un dessin indiquant une direction ou servant à attirer l'attention sur un point précis.

À quoi nous fait penser une flèche qui est sur le point d’être décochée ?

À une cible !

Cible.
Objet servant de but pour le tir de l’arc, du javelot, des armes à feu.

Cœur.
La partie centrale, la partie essentielle d’une chose. (ex. le centre d’une cible).

Le cœur dans cette acception représente une notion de centralité. Or, nous avons déjà rencontré cette notion antérieurement avec la notion de centre de la France, notion que l'on a assimilé à l'Ouverture qui est elle-même assimilée à Bourges.

Cela nous indiquerait alors de « pointer », de « viser », à partir de Roncevaux vers Bourges.

Dès lors, l'association du titre avec la dernière phrase non décryptée de l'énigme s'auto-valide puisque notre visée pointe Bourges ("par l'Ouverture").


Poursuivons.

Ce faisant, nous devons voir la lumière.


En réalité, que voyons-nous ?



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L'étude sur la Lumière est développée sur une page à part entière. Vous la trouverez ici : LUMIERE


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Ø    Question.


Dans cette énigme, il est un élément, à ce stade de la chasse, dont l'utilité est pour le moins peu probante. En effet, et même s'il nous a incité à considérer plus l'événement historique attaché au lieu que le lieu lui-même, cette interprétation ne recouvre pas de manière satisfaisante l'existence de cet élément car s'il n'avait pas été là, on eut quand même trouvé sans problème la même chose.

Dit autrement,
au cours de la résolution de l'énigme, bien que l'on ait vu qu'il fallait saisir l'événement plus que le lieu en lui-même (d'où l'emploi du A - ça s'est passé à Roncevaux... -), nous restons malgré tout un petit peu sur notre faim.

Il s'agit du fameux A.


Essayons de voir si nous pouvons tirer autre chose de ce A.

Récapitulons d'abord ce que nous savons à son propos.

- C'est "mon premier".
- Il est "joyeux" puisqu'il "se multiplie par la gaîté".
- Il est à associer au lieu trouvé (puisque c'est à Roncevaux...) : et ce qui est à associer à ce lieu est l'événement historique, la bataille de Roland à Roncevaux.

Par association, nous pouvons déboucher sur quelque chose.

En effet, en 778, Charlemagne déclare la guerre aux Maures. Et c'est au cours de cette guerre que Roland, présenté comme son neveu dans la chanson de geste, meurt à la bataille dont il est question ici.

Ouvrons une parenthèse.

Puisque nous avons été conduit à nous intéresser à la fameuse épée du visuel, nous avons découvert au cours de nos recherches, que Joyeuse était le nom de l'épée de Charlemagne.

Nous avons donc un lien entre notre A (qui est "joyeux") et Charlemagne.

Immédiatement, nous appréhendons la finalité de cette association : le A de Charlemagne.

Qu'est donc ce "A de Charlemagne" ?


Le A, dit de Charlemagne.



Malgré son nom, ce reliquaire conservé à l'
Abbatiale Sainte-Foy de Conques ne date que du début du XIIème siècle. Une inscription précise en effet que «l'abbé Bégon fit façonner cet objet et y plaça des reliques» , peut-être des fragments du bois de la Vraie Croix déposés alors derrière le gros cristal de roche bombé qui, au sommet, fait office de loupe. Chaque jambage de ce triangle évidé possède un petit ergot interne qui amorce effectivement la traverse horizontale de la lettre A , ou de l'alpha majuscule. Cet aspect insolite pour un reliquaire pourrait avoir été inspiré par une lettre ornée de manuscrit. La chronique de Conques redigée à l'époque de la confection du reliquaire fait état d'une tradition selon laquelle Charlemagne, fondateur d'une vingtaine d'abbayes, aurait envoyé à chacune un reliquaire en la forme des lettres de l'alphabet. Le A , fut donc pour Conques «le premier de ces monastères».


Puisqu'il n'y a qu'un seul lieu à trouver dans cette énigme, nous pouvons donc exclure Conques comme élément de l'énigme.

Quant à ce A de Charlemagne, "premier" et "joyeux', c'est soit une fausse piste, soit... Notre clé de passage !


Nous optons alors pour la clé de passage, puisqu'à ce stade (la toute fin) de la résolution de l'énigme, nous ne disposons d'aucun élément pouvant en faire office.


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Note.
Nous verrons ultérieurement que deux autres éléments viendront aussi éclairer rétrospectivement la présence ce A. (Voir ici. et ici)